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dimanche 8 septembre 2024, par
Les Ailes
Dans cette rue, 7 femmes au même visage, au même corps se racontent. Les histoires entremêlées de chaque personnage, la partition sonore nous plonge dans les lieux. Le linge étendu, la couleur des rideaux qu’on perçoit de la rue, nous invite à imaginer la vie des habitant.e.s.
Cette rue devient un personnage mais aussi une fenêtre, un échantillon du monde.
Nous serons les témoins d’intimités qui se dévoilent volontairement ou à leur insu.
Les ailes, ces sept femmes qui prennent la parole, certaines marchent d’un pas décidé, d’un pas aérien, certaines ont atterri ici par hasard, par fuite ou y sont nées. Elle parlent fort, chuchotent, rient nerveusement ou vous passent un savon. Elles disent non, elles se projettent loin, elles vous regardent dans les yeux.
Avec Charlotte Perrin de Boussac ( assistante à la mise en scène et à la dramaturgie), nous avons imaginé leurs rondeurs, leurs cris, leur tendresse, leurs incompréhensions, leurs révélations.
J’ai écris comme si je dessinais leurs traits au fusain sans omettre leurs rides, leurs cernes, leurs lueurs et leurs obscurités. Imaginer aussi la porte qu’elles n’ont jamais ouverte, écrire des paysages pour chacune. Dans notre histoire, l’une d’elle est partie sans rien dire. Alors, dans la rue, ça se questionne. Je traite l’envie de fuir, le fantasme de la disparition volontaire. Qu’est ce qui fait qu’on reste ?
Avec Jérôme Hoffman, créateur sonore et Servan Dénès qui a imaginé techniquement le dispositif sonore, nous avons crée ensemble un univers sensible et avons pris le parti pris que cette déambulation nous permette de rencontre une rue sous tous ses aspects.
Avec Marina Pardo, chargée de production, nous avons pris soin de notre processus de création en décidant d’avancer par étapes.
Depuis septembre 2021, nous avons mis en place des chroniques de rue : des créations courtes (entresorts, écoutes sonores, lectures mouvementées) comme des laboratoires de recherche avec des artistes et des habitants, afin de questionner le rapport à l’habitation, au voisinage, et aux grandes décisions de vie. Tout ce travail a nourri l’écriture et la mise en scène de notre forme finale. Nous avons besoin de prendre le temps de créer et de remettre au cœur de notre pratique, ce que nous aimons depuis le début de notre aventure de compagnie : la rencontre.
J’ai l’envie de raconter les histoires qui s’entremêlent et se mettent à découvert. L’envie de raconter des petites histoires qui se déploient et prennent leur élan.
Les ailes.
Festival d’Aurillac
Août 2024