Brèves de comptoir, mars 2012, suite...

40

« C’est pas facile, ici, pour lire le journal : y en a toujours un qui te cause, tu perds le fil ! On peut pas être tranquille ! »

41

Il regarde deux clientes qui approchent du bar :

« Ça sert à quoi que je déneige pendant une heure, le matin, si vous marchez dans la neige ! Vous êtes des blondes ?? 

 Ah ! On vient ici pour plus entendre gueuler ! Alors commence pas !! »

42

« Ça vos dérange pas si je m’installe ici ? J’aime bien cette place.
Ouais. On domine... »

43

« Frédoo, t’es énervé, ce matin ?

 Ouais, c’est à cause de ces gonzesses, là !

 Il est comme les chats : c’est la neige qui l’énerve ! »

44

« Bon, alors, il arrive, ce journal ?

Non, mais regarde comme il se cramponne après ! »

45

« Mais il n’y a plus rien de pareil ! Tout a changé ! Maintenant, les gens, s’ils n’ont pas un restau en route et une chambre réservée le soir, ça va pas ! Tiens, nous, dans le temps, quand on partait en vacances, et ben, la veille, on préparait des sandwiches et on les mangeait sur le bord de la route. Va leur faire manger des sandwiches, maintenant ! »