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vendredi 27 mars 2015, par
32.-
« - T’as vu, ce gars qui a gagné 73 000 000 euros ?!
Il est tranquille !
Il trouve un placement pépère, il gagne 60 000 euros par jour, le gars, par jour !
Par mois !
Par jour !!
Par MOIS !
JOUR !!!
MOIS !!!!
JOUR !!!!!
Heu... En tout cas, il est peinard !
Peinard ? Tu rigoles... Il dort plus , le gars !
Peinard !
Il dort plus !!
PEINARD !
C’est trop !
PEINARD !
Y dort plus !
Il est peinard.
60 000 par jour.
Par mois.
Tu nous remets deux cafés ?! »
33.-
Brève de moine :
« Ils ouvrent le jour alors qu’il fait encore nuit... »
34.-
« - C’est celle qui est sur l’eau ?
Oui, elle est cool... »
35.-
« Ils se sont fichu dessus pour finalement tomber dessous ! »
36.-
Brève de TGV.
Il se réjouit des deux heures trente de train qui l’attendent : le bouquin qu’il a commencé est passionnant.
Hélas il va vite déchanter : une horde d’adolescents espagnols s’installent dans la voiture.
L’Espagnol est bruyant, l’adolescent est bruyant, alors la conjugaison des deux, ...
Il tente de se concentrer sur l’enquête de ce flic polonais,...mais c’est difficile, sur fond sonore de piaillement de gallinacés effarouchés ponctués de jappements en phase de mue non aboutie.
Si encore la horde restait confinée... Mais non ! Un trio de donzelles parcourt l’étroite allée en pouffant, va, revient. Un gaillard au regard suintant l’intelligence d’une huître attardée s’acharne à coups de pieds sur la porte des toilettes, qu’il suffit de pousser calmement, oublie de la refermer en sortant et réagit docilement à l’injonction d’une passagère_pas même capable d’assumer une rébellion de bon alois _.
À la première gare desservie, constatant que la horde ne descendra pas, il part explorer la voiture suivante, et y trouve une place vacante. Il revient chercher sa valise, la porte dans les bras pour éviter de déranger les passagers qui empiètent sur l’allée, ...et avise devant lui le trio de donzelles qui se dirigent vers lui, affectant la toute puissance que donne le groupe sur l’homme isolé.
Elles ne s’effacent pas.
Lui non plus.
Il est manifestement énervé.
Elles sont frêles.
Il est muni de sa valise à coque rigide.
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Il ne voudrait pas être à la place de la première des trois !!!
37.-
Couple, la soixantaine, rue piétonne.
Elle butte contre un obstacle. Il râle :
Rhaaaaaaaa !
Elle tente de garder le contrôle , à grand-peine. Il commente, d’une voix de stentor :
Roupppsssssssssss ! Rhaaaaaaaaa !
Elle chamboule sur cinq mètres puis finit par s’étaler de tout son long. Lui, sans rien tenter :
Et ben... Et ben ça y est ! Et ben ça y est !!!!!!!
38.-
Il a un sac à dos du type "une seule bretelle" manifestement lourd. Il peine à se le hisser sur le dos, à cause de son chapeau, de son pardessus épais...et de la bretelle trop courte.
Il a posé un cabas à provisions sur le sol et sa canne en équilibre sur le banc public. La canne tombé à terre, il peine à se baisser pour la ramasser.
Il tient à présent la canne, mais le cabas se renverse. Il se baisse de nouveau ; de là où je suis, je ne l’entends pas ronchonner, mais j’imagine. Penché en avant, il rattrape le cabas...et le sac à dos, mal fermé, en profite pour se vider de son contenu...
Les objets sont parfois méchants !