Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

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Des Corps Provisoires, par la Compagnie Antipodes

mardi 9 octobre 2012, par Dominique Villy

Un homme, torse nu.

Il est là depuis plus longtemps que nous, debout à la lueur blafarde des réverbères.

Sa danse est lente, forte, ancrée dans des certitudes physiques. La réalité se décale, comme son corps en torsion.

Il est au centre d’une arène de fait, improvisée.

Son regard porte vers un horizon en friche.

Une voiture blanche, cabossée, une Passat évasion, traverse les spectateurs lentement.

Elle se dirige vers lui. Droit, tout droit.

Il cherche à l’éviter.

Elle ne laisse pas faire. Lui barre le chemin.

Les regards se croisent.

Attirance, répulsion.

Le corps en alerte, la chair racole la tôle.

Le désir. De voir, de connaître, d’éprouver, de sentir.

Monter sur ce corps mécanique, le frapper, le caresser, l’apprivoiser.

Plus de frontière entre le métal et la viande.

L’autre descend du véhicule.

Rendre les armes, là sur le goudron ?
Ou se laisser aller à une violence acharnée et sauvage ?

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