210
- "Bon, tu me la vends, ta moto ?
- Ouais, non, ...je sais pas encore.
- Reprends donc un scooter !
- Ah ! Non alors ! C’est des trucs de tafiote, les scooters !
- Dis ! J’en ai un, moi, de scooter !
- Alors fais gaffe à toi : tu vas changer de bord !"
211
"J’en reviens au tram : tu vois, ce qu’ils font, près de l’hôpital, et ben c’est vachement bien : Parce que nous, on y passera tous, à l’hôpital !"
212
- "Ça coûte cher, un compteur pour le vélo ?
- 20 euros.
- Et y a quoi, dessus ?
- Tout : l’heure, la moyenne horaire, la vitesse, ça dit quand y va pleuvoir, quand faut boire un coup !"
213
- "Regarde-donc comme il est beau, le maire, dans le journal !
- C’est une saloperie !
- Rhooo ! Il est sympa, pourtant !
- C’est une saloperie !"
214
- "Dis, il y a « 14.35 » sur ton compteur. C’est l’heure ?
- Nan ! C’est les kilomètres.
- Tu as fait 14 km ce matin ?
- Nan, c’est le total.
- Et le « 35 », c’est quoi ?"
215
- "J’vais peut-être mettre un compteur sur mon vélo ; c’est agréable.
- Ouais. Tu sais où tu en es.
- Moi, c’est pour aller à la pêche !"
216
- "J’vais prendre un chat. Mais faut que je l’habitue. Je le mettrai dans un sac, je le descendrai au jardin, je le remonterai. Faut pas qu’il reste au jardin : y a des renards. Y m’en ont déjà bouffés, des chats !"
217
"Dis, je t’avais demandé un verre d’eau ! C’est pas parce que je paie pas mes cafés qu’il faut me priver d’eau !"
218
Elle s’esclaffe bruyament, à l’autre bout du bar, toute entière prise par le livre dans lequel elle est plongée.
Il lève la tête, lance un regard interrogateur dans sa direction.
"-Vingt Dieux, elle est hystérique ! Tu en mets trois comme elle dans une manif , tout le monde se barre : pas besoin de flics !"
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- "Pas de croissant avec mon café : je veux garder la ligne !
- Bah ! Trop tard !
- Salaud, tu pourrais me laisser mes illusions !!"