Molar, par Quim Bigas, seconde série... Aurillac 2022

Quim Bigas, l’âme de ce spectacle interactif, c’est ce petit bonhomme en tee-shirt bleu clair avec une inscription en jaune sur la poitrine.

En quelques minutes, Quim Bigas entraîne les 800 spectateurs assis sur la Place de l’Hôtel de Ville. Il se précipite, il danse, il chante, secondé par les rythmes endiablés que l’homme du son lui envoie. La foule se dresse, la foule danse, crie, chante. Partout, ce ne sont que sourires et rires. Trois années de privation s’effacent.
Ils sont tellement contents d’être là, ensemble. Magie de la musique…

Et le photographe, qu’est-ce qu’il fait, tout encombré d’un sac lourd comme un âne mort, de ses boîtiers autour du cou et de sa gaucherie proverbiale ?

Le photographe, il se lance dans la nuée des corps qui exultent. Il mitraille au juger, sans viser, au contact de cette liesse. Il engrange les images, sans rien contrôler. L’important est d’être là. L’important est de figer les mouvements, les couleurs.