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mardi 16 octobre 2012, par
Il marche de long en large devant la boutique qui jouxte la terrasse où je prends mon café du matin.
De prime abord, il m’est antipathique...
Il arbore un regard qui toise. De petite taille, il se tient droit et tente de regarder le monde de haut.
Il sort une cigarette d’un étui clinquant et l’allume. Il inhale sa fumée en scrutant loin et haut, affichant ce qu’il conviendrait de prendre pour une supériorité méprisante.
Trois pas en avant, deux pas à gauche, trois pas à gauche et en deux autres pas, il revient à son point de départ... Ce faisant, il projette sa fumée loin, le front plissé, semblant nourrir de profondes réflexions. Il pompe à longs traits sur sa cigarette, bloque la fumée dans ses poumons comme si la retenir au plus profond de son intimité ne pouvait que la sacraliser....
Brutalement, une quinte de toux catharsique le saisit. Il passe du rouge au violet, se plie en deux sous la violence du spasme, se met à cracher dans le caniveau, auquel il reste lié par un fil glaireux qui brille dans la lumière de cette matinée d’octobre …
Fume donc encore, petit homme, ça te rend enfin intéressant...
Octobre 2012