Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

Accueil > Diaporamas > Théâtre de rues > Sans Queue Ni Tête, par la Compagnie des Chimères

Sans Queue Ni Tête, par la Compagnie des Chimères

vendredi 15 novembre 2013, par Dominique Villy

Trio grinçant humoristique et vocal revisitant les impératifs féminins d’aujourd’hui.

Trois femmes, leurs talons, leur sac à main et leur parapluie.

Sans Queue Ni Tête est le spectacle cru de trois femmes dans tous leurs états, monté en une suite de scènes désopilantes à l’humour décapant.

Sans trame narrative apparente, ces femmes conduisent quand même le spectateur précisément là où elles le désirent.

Sans Queue, elles n’en sont pas moins mammifères, à poils, à plumes, à griffes, cherchant alors dans le paraître ce qui les réconcilierait avec leur féminité.

Sans Tête, elles ne chantent pas moins à tue-tête, s’entêtent à tenir tête, séduisantes et vacillantes sur leurs hauts talons.

Sans Queue Ni Tête, elles enchaînent les aigus et les graves, mélangent le rire et le grave, sèment la confusion et jettent tout pêle-mêle à la figure du spectateur : angoisses, désirs, intimité, superflu, profondeur...

Paradoxalement, leurs propos incompréhensibles ont la clarté d’un message et leur plus intime secret se dévoile dans un éternuement.

Les femmes à coup sûr se reconnaitront en l’un ou l’autre de ces personnages et les hommes à défaut riront, parfois jaune.

Et si la dernière scène s’achève par le rapt de la femme mannequin, c’est bien parce que Sans Queue Ni Tête, comme son titre ne l’indique pas, est un spectacle chargé de sens : c’est le regard profond et lucide de la femme sur elle-même.

Portfolio