Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

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Journal de confinement, page 24...

mardi 21 avril 2020, par Dominique Villy

Journal de confinement 21 avril 2020
Avec cinq mots proposés par Sylvie
"odeur hiver ciel laine année"

S’énerver ne sert pas à grand-chose.
Je m’en suis rendu compte après avoir signé quelques articles récents dans ce journal de confinement.
S’énerver, se fâcher, vitupérer, gesticuler et s’égosiller, ça ne fait pas avancer la machine.
Pour la bonne raison que celles et ceux qui, dans les circonstances actuelles, pourraient changer et améliorer le système au bénéfice de tous, ils sont précisément en train de profiter de leur position dominante pour leur profit personnel.
Ils ne vont pas lâcher l’os qu’ils rongent, tout au moins pas tant que chair et moelle n’auront pas été sucées à fond.
Qu’ils se gavent.
Qu’ils en crèvent d’apoplexie.
Et qu’ils souffrent de furoncles mal placés pendant douze générations.
Gare !
La position de "dominant" n’est pas acquise pour l’éternité.
Même Bayrou s’est fait prendre les doigts dans le pot de confiture.
Même Juppé a dû s’exiler.
Même les Balkany sont tombés.
Même Sarkozy aura des comptes à rendre.
Les petits marquis d’aujourd’hui
seront moins fiers quand il leur faudra prendre le maquis...
S’énerver ne sert à rien...

Heu ....... Se libérer d’un flux de bile n’est pas inutile. Évacuer. Se délester. Retrouver sa sérénité.
Qui ne fait pas de temps en temps une grosse colère ?
Qui ne se laisse pas soulever par la vague d’indignation, quand trop c’est trop ?
Qui ne rue pas ? Qui ne regimbe pas ?
Bon, pour moi, c’est fait.
Ce qui est fait n’est plus à faire.

Quoi que....
M’étonnerait bien qu’un bavard inefficace autant que prétentieux ne me fasse pas monter de nouveau dans les tours, sous peu. Dans la zone rouge-les motards comprendront- dans les aigus, neuf ou dix milles tours, là où ça chante, là où ça siffle, là où ça tape.

Respire. Respiiiiiiire.

Calme.
Zen.
Silence.

Et à ce moment précis arrive Sylvie, fidèle lectrice, poètesse à ses heures.
Sylvie qui a pressenti qu’une de mes durites risquait de péter, à trop la solliciter. Ça ferait mauvais effet.
Alors, en douce, elle me glisse la règle du jeu de l’atelier d’écriture hebdomadaire auquel nous participons avec quelques autres...
" Tiens, voilà cinq mots, essaie donc de broder une demi page en les utilisant."

Toc !
Retour au calme, comme avec les mômes.
Respiration. Méditation. Recherche. Inspiration.

Et ben c’est fait :
" Cette année, le ciel à une odeur de pull d’hiver, en laine polaire".

Bon, c’est un peu nul. Soit. Mais les cinq mots sont dans la même phrase. Objectif atteint.

Et vous cessez de m’agacer, où je vous re-branche sur les Balkany !!!!
C’est pas comme si il n’y avait rien à dire, sur les Balkany !!